En ce matin du 25 février, l’idée saugrenues qu’une colonie de vacances ne pouvait durer toute une vie s’est installée dans la tête de tous et toutes. Et c’est dans cet état d’esprit, le vague à l’âme pour beaucoup, que la préparation d’une soirée qui restera à jamais comme la dernière a débuté. Le réfectoire fut donc transformé de bout en bout à coup de pinceau et de farine.
Dans cet journée d’adieu, les plus difficiles ont sans doute été les adieux aux fières montures qui ont supporté les balbutiements de nos cavaliers tout au long de la semaine. Mais abandonner le gymnase Meyrie et ses vestiaires encore fumant de l’odeur du sacrifice à la noble cause de faire entrer une balle de cuir synthétique dans un arceau luttant contre la rouille et la maladresse n’a pas été sans un pincement au cœur.
Ces adieux déchirants ont cependant été balayé par les flots tourbillonnants d’une soirée festive ou se sont mêlés jeux musicaux et danses endiablées, courant inarrêtable de la vie effaçant toute trace du passé et plongeant nos regards apeurés mais résolus vers un avenir incertain.