Rien n’est comparable à la lumière émise par le soleil d’un matin d’hiver, douce caresse sur la peau qui vient éveiller les sens et attendrir les cœurs les plus durs. Ce matin, cette sensation n’était plus qu’un souvenir doux amer car la grisaille d’un printemps trop pressé s’est emparée de notre centre et a plongé notre petite compagnie dans la nostalgie des jours passés.
Mais c’est au beau milieu d’une tempête que la solidité des liens qui unissent les hommes apparait. Cette matinée brumeuse est donc bien vite devenue une épreuve à surmonter ensemble, où les talents des uns et des autres ont pu émerger. Ces incroyables talents ont cependant dû attendre la tombée du jour pour éclore, car l’après midi a été bien chargée. Entre folle aventure au milieu d’animaux sauvages lâchés en complète liberté dans l’enceinte de leurs cages, galops endiablés et trots en levés, rencontre sportive d’un niveau jusqu’alors insoupçonnable et plongée dans les tréfonds de l’histoire en quêtes des horloges les plus primitives, nul temps pour vaquer librement à ses occupations.
Mais sur une scène dont les coulisses ne sont pas sans rappeler celles du célèbre Opéra Garnier, ces talents désormais arrivés à maturité ont éclaboussé les yeux de spectateurs ravis, sans doute conscients d’avoir assisté à l’émergence d’un mouvement artistique nouveau, qualifié par les plus jeunes et connaisseurs d’entre nous de post-néo-contemporain, au cœur de ce moment unique.